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Pensée du jour

La pensée vient d’ailleurs…? C’est mon postulat du moment… Nous sommes conditionnés par l’histoire de l’humanité et l’histoire de notre histoire singulière. En simplifiant un peu nous pourrions dire que les femmes portent par exemple la douleur et les joies de toutes les femmes comme la maternité, l’enfantement dans la douleur, la domination masculine, le pouvoir secret, la force intérieure, la croyance d’un monde meilleur… Et que les hommes tiennent les postures de leurs ancêtres avant eux, se tenir droit, chasser, protéger, défendre, se méfier des femmes et les adorer paradoxalement (Ahhh les femmes…) et tant d’autres à laquelle viennent se rajouter notamment celles de leur père et grand père qui de façon plus précises sont venus les étayer dirons nous ou plutôt formater définir une personnalité… Quand on rajoute à cela une société tour à tour, chrétienne, gauchiste, moralisatrice, raciste, craintive ou hygiéniste… et toutes ses cases de pensées pré mâchées auxquelles on nous demande d’adhérer sous peine d’être marginal ou complotiste ou pire Libre, si nous refusons le moule…Alors oui on peut se demander d’où vient notre pensée ? La tienne, la mienne, sortir du clivage, de la dualité qu’on nous impose, prendre conscience que rien ne nous appartient vraiment et regarder comment on fait tomber chaque schéma l’un après l’autre pour regarder derrière tous les voiles, qui est ce Moi ou ce Toi au milieu, réellement, même l’observer juste un peu… Petite référence à la danse des 7 voiles de Salomé pour Jean Baptiste… Plaisir des yeux mais issue fatale ? Que nous enseigne t on la, que quand on se dépouille de toutes les apparences, alors la nudité spirituelle et corporelle engendre la faille… la faille qui ferait défaillir… qui causerait notre perte… Voir l’autre sans protection et se tenir debout devant lui sans fard… Piège ou sincérité… Faiblesse ou force… Cela dépendrait il de devant qui je me dépouille ou plutôt de comment j’assume mon dépouillement… Qu’est ce qui reste de l’individu que je suis nettoyée de toutes les idées qu’on m’a collé dans la tête et auxquelles je crois plus ou moins fort puisque j’en ai fait ma personnalité… Quand les murs de mes croyances autour de moi s’effrite, l’individu que je suis a peur… Que restera t il de moi si je me dépouille de tout cela…? Serais je encore quelqu’une si je me regarde en face et que je me rend compte que je ne suis que le produit d’une superposition d’attitudes et d’images empruntées aux autres, à l’humanité, à des mouvements, à des courants, à des concepts ? Si ma personnalité n’est qu’un petit scénario que je me raconte à moi même et que je délivre aux autre alors… qui suis je vraiment? Elle est énergique, bienveillante, dynamique, affable, douce, sensuelle, tenace… Comme l’autre sera chrétien, de droite, alcoolique, fragile, mère de famille, infirmière, bénévole, gastronome, fidèle, serviable, courageux, violent, anarchiste, musicien, poète … Et si je ne suis plus tout cela… si je ne suis plus toute la pièce montée, chou par chou, collés entre eux par la crème et le caramel, si je ne peux plus montrer cette image… que me reste t il…? C’est la tour du tarot de Marseille… Laisser la muraille s’effondrer, renaître, sortir des conditionnements, me dépouiller de tout ce que j’ai appris, non pas en me croyant au dessus des autres mais humblement, avec juste la conscience que rien ne m’appartient vraiment et que derrière toutes les couches il y a le vrai Moi… Et alors … en vous racontant cela… n’ai je pas encore mon costume de moi? Allez j’assume…
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