Le supra… et le reste!
Certains humains posent leurs couilles sur la table, comme d’autres posent leur cœur.
Chacun pose ce à quoi il tient le plus…
Il n’y a pas d’échelle de valeur sous entendue là dedans.
Moi j’aurais pu poser les deux si j’avais eu des couilles…
Il était une fois une bonne petite ménagère de moins de 50 ans.
Elle vivait dans ce monde où la bizarrerie s’accentuait.
Tout lui semblait faux, et de plus en plus elle voyait sa planète comme un vaste foutoir instrumentalisé par des forces qu’elle ne voulait plus cautionner.
Elle regardait les autres humains s’agiter et puis elle continuait de s’agiter comme eux par mimétisme.
Elle était de ce monde après tout, coincée la, il fallait bien tirer son épingle du jeu.
Elle était affable, bienveillante, gentille…
Elle ne s’en glorifiait pas. C’était ainsi.
Le tiercé dans l’ordre d’une petit humaine.
Elle s’accommodait de cette forme de vie.
Elle s’habillait, allait travailler, avait des amis, de la famille, des animaux… et même une vie amoureuse, instable certes, mais quand même assez lisse pour ne pas déroger trop à la norme.
Après divers essais, la religion dans l’enfance, la rébellion laïque athée à l’adolescence, une part sorcière magique dans la quarantaine florissante, elle avait fini par tomber sur le monde supra …
Déçue du reste, ce fameux monde lui apparaissait sous un autre angle, mais entre révélation et effondrement… elle perdait un peu pied…
Néanmoins, il fallait bien mouiller le maillot si elle voulait avancer dans sa quête d’elle même.
Mieux valait il une belle illusion ou une réalité sordide? 🧐
Elle se débattait un peu dans leur vocabulaire? Parlaient ils de morts réels ou fictifs?
Était on dans le symbole?
Ou dans une réalité infernale?
Quand elle était envahie de doute, elle se sentait comme une sang mêlée.
Elle se dandinait, essayant de gratter un peu quelques discussions en privé avec les sachants.
Elle tentait de glaner des restes d’émotions ici ou là, un peu d’amitié, de chaleur, de compréhension.
Elle cherchait ce qui restait de vrai, d’authentique auquel elle pouvait s’accrocher.
Et puis… et puis… il y eu cet humain.
Et c’est à son cou qu’elle eu envie de se pendre..
Cet humain sublimait le Supra…
Et elle… elle… elle avait encore besoin de rêver…
Non que ce soit le premier individu du genre qui lui tape dans l’œil, mais, c’était différent sous l’angle supra.
L’amour comme elle le ressentait, n’existait pas d’après eux, enfin il existait mais ça n’était pas de l’amour!!!
En supra on appellait ça, « love bite », « amour astral »… bref rien de bien valable et de bien engageant…
Ni tout à fait pareille, ni tout à fait une autre, elle était là avec ses sensations, ni toutes à fait les mêmes, ni toutes à fait différentes…
C’était nouveau sous cette forme, ça l’interrogeait…
Il fallait bien qu’elle s’en occupe.
Elle s’est laissée romancer l’affaire comme avant, mais en se regardant faire.
Et puis surtout elle lui a montré sans détour, les méandres de ses pensées.
Bien sûr… il fallait que ça ait de la gueule!
A quoi ça sert d’avoir des lettres, si on ne peut pas s’en servir pour donner une belle forme aux idées et aux émotions, quand bien même elles soient astrales!
En ça, le supra n’avait rien changé au monde d’avant…
L’amour astral ou pas… on le cherche parce qu’on s’emmerde et puis on s’emmêle le corps et l’esprit…
D’une façon ou d’une autre il nous engrène, il nous embrouille…
On a rarement vu personne régler une histoire sentimentale sans mettre les mains dans le cambouis!
C’est comme une anguille l’amour astral… bien cuisiné c’est délicieux… mais ça te file entre les pattes si tu ne le tient pas fermement, et là… adieu mon plat de rêve …
Elle essaya de se rapprocher gentiment pour ne pas le brusquer.
Il était indisponible sous toutes les formes, bien sûr.
Un grand classique du genre, du genre humain, bien sur.
Il était loin, il était pris mais elle voulait savoir quand même…
Étais ce juste un programme ? Une entité qui la poussait à se pâmer pour un inconnu indisponible ?
Je force le trait pour pimenter l’histoire, cela lui donne plus de saveur.
Elle voulait tenter la grande scène de L’amour impossible en VOST Supra?
Ou juste se recaler une bonne histoire romantico navrante comme on sait faire nous les humains?
Elle a décidé d’aller le regarder avec une attention différente… pour voir si le supra changeait quelque chose aux rapports humains soit disant plus conscients.
Il avait compris bien sûr.
Elle n’avait pas choisi le dernier des demeurés.
Il l’incita même à se livrer pleinement, pas à lui spécialement, mais à la communauté…
Il était compréhensif, elle se sentait toute petite…
Un bébé supra…
Mais se mettre à poil devant la foule, elle en était incapable, ce n’était pas la même que de se dévoiler devant lui.
Dans la danse des 7 voiles de Salomé, que nous apprend t on ?
Que s’est elle qui se met nue devant Jean Baptiste, mais que c’est lui qui perd la tête… pas elle!
Alors bien sûr séduire la foule c’est jouissif mais soyons parfaitement honnête, il y a toujours un humain singulier dans la foule pour qui nous avons écrit notre discours, peaufiné notre danse, et à qui nous nous adressons plus particulièrement…
L’ego… oui oui d’accord!
Vu!
Dans cet espace, bizarrement sécurisé, elle se sentit autorisée à lui dire les émotions qu’il provoquait chez elle.
Elle fit sonner, résonner les mots en restant raisonnable.
Il lui montra l’entité en lui qui aurait pu céder.
Il éveillât la sienne et puis il disparut retrouver le monde propre et sécure qu’il s’était construit.
Elle avait jouer, elle avait perdu…
Mais qu’avait elle trouvé ?
En fait le supra, c’est comme dans la vie d’avant, les humains prennent des risques mesurés.
Il avait posé ses couilles sur la table et elle son cœur… et les entités, qu’ils avaient libéré, grondaient…
Enfin la mienne… elle gronde… elle a faim… parce que oui bien sûr la petite ménagère de moins de 50 ans qui va se frotter au supra, à l’inconnu pour que sa vie prenne enfin un sens autre…
Ce pourrait être moi… ou une autre… ou une fiction pour voir vos réactions ?
Alors? Que ce soit moi ou pas?
Dois je avoir honte?
Doit elle lâcher l’entité sans bride, ma petite ménagère docile, pour qu’elle défonce tout…
Doit elle la tenir en laisse comme finalement, moi je fais depuis toujours… supra ou pas?
Qu’est ce que ça change …?
Elle, moi, lui, et tous les autres…
Vous vous souvenez de Starmania, réécoutez donc France Gall chanter Monopolis…
Si je changeais le nom des villes…
« De New York à Paris
Tout est partout pareil
On prend le même métro
Vers les mêmes banlieues
Tout le monde à la queue leu leu
Les néons de la nuit
Remplacent le soleil
Et sur toutes les radios
On danse le même disco
Le jour est gris, la nuit est bleue »
Bleue comme ma peur, bleu comme l’enfer, bleu comme ses yeux… Ahhh mais non… Ils ne sont pas bleus c’était pour la rime mais j’introduis le doute puisque je veux vous induire en erreur…
Les entités jouent serrées…
« Autour de nous il tombe des bombes
Plus besoin de creuser nos tombes
On est tous des morts en vacances…
Mais je m’en fou ce soir JE danse… »
Je danse avec lui, parce que dans le fil de ce que je me donne à retordre, je n’ai pas tort d’essayer de me regarder à travers mon envie de lui…
Parce que dans l’histoire que je me raconte, elle parle de moi cette envie…
Supra ou pas…
Astral ou pas…
Qu’est ce que je veux revendiquer comme « ça c’est à moi » et « ça c’est mon entité »…?
Qu’est ce que j’assume…?
Et JE FUME!
Putain je fume!!!
Et j’adore fumer!!!!
Ça aussi aussi c’est mal???
Fuck off! Le bien le mal!!! Fuck offf!!!
Qui fume l’entité ou moi?
Qui fait fumer l’autre?
Fume là donc avant qu’elle te fume cette entité!
« Fume ta bite » comme disait Marina Foïs!
Ah non… il ne faut pas dire ça?
Je suis vulgaire…
Putain on ne pourrait pas juste fumer ensemble entité de merde!!!!
C’est quand même plus convivial qu’en biz biz chacune dans notre coin!
Est ce que je pactise avec mon entité en disant cela? Est ce que je la défend?
« Parlez à vos morts » comme dit Alain…
Alors je lui dit quoi moi à mon entité?!?
Et à la sienne??? Je lui dis quoi!!!
« Viens on va se la mettre? »
Ou « Viens je voudrais fumer une clope avec toi… entité pourrave qui me pollue comme la cigarette »…
Mais avec qui je dois encore trouver un bénéfice secondaire…
Celui de l’introspection?
Du sondage de mes poubelles…
Et comme je suis une bonne petite humaine, bien conditionnée, je trie mes déchets, ça me donne bonne conscience!
« Il n’est jamais trop tard pour comprendre. Agir sans comprendre ce qu’on a fait ça porte un nom en français, ça s’appelle s’agiter » Roshdy Zem
N’est ce pas ?
Parfois elles me font rire mes entités tellement c’est énorme, et quand je ris, je n’ai plus envie d’être en colère contre elles…
Alors? Ai je perdu la bataille? Mais pas la guerre?
C’est créatif non?
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